Les donneurs humains ne sont pas les seuls à sauver des vies. Les animaux peuvent également venir à la rescousse lorsqu’un congénère est dans le besoin.
La prochaine fois que vous donnerez du sang, ayez une pensée pour un petit pangolin appelé Fortunate. Fortunate le pangolin recevant une transfusion sanguine
Ce mammifère écailleux a récemment reçu une transfusion sanguine d’un autre pangolin après avoir été sauvé de trafiquants.
Ces animaux sont malheureusement poussés vers l’extinction par les braconniers, en raison de la demande pour leur viande et leurs écailles.
Après son sauvetage, Fortunate avait besoin d’une transfusion de plasma pour traiter un problème de santé potentiellement mortel, mais l’équipe de l’hôpital vétérinaire de Johannesburg n’a pu lui donner que du sang total.
Malheureusement, alors que Fortunate semblait initialement se rétablir, il est décédé par la suite.
Cependant, ce traitement, qui serait le premier du genre, a permis aux vétérinaires d’acquérir de nouvelles connaissances inestimables sur le traitement de cet animal très menacé.
Les donneurs canins
Les pangolins mis à part, la médecine des transfusions sanguines remonte à plusieurs siècles et le premier don de sang enregistré n’a pas été effectué d’homme à homme, mais de chien à chien. En 1665, un médecin du nom de Richard Lower a réalisé avec succès une transfusion sanguine entre deux chiens, quelque 150 ans avant la première réussite d’un échange entre humains.
Le chien Izzy porte un dossard rouge pour le don de sang. Il s’agissait peut-être d’une expérience, mais 350 ans plus tard, les chiens donneurs continuent de contribuer à sauver des vies. La Pet Blood Bank organise des échanges de sang canin depuis 2007 et fournit aux cabinets vétérinaires le sang nécessaire aux animaux de compagnie malades. Tout comme les humains, les chiens ont des groupes sanguins différents et seront soit positifs soit négatifs au test DEA 1.
Les chiens donneurs sont amenés par leurs propriétaires et reçoivent une crème anesthésiante locale pour les aider à rester confortables pendant la prise de sang. À ce jour, plus de 10 000 chiens ont été enregistrés auprès de la Banque de Sang des Animaux.
Le service travaille également au lancement d’un service de banque de sang pour les chats, et c’est une bonne nouvelle pour ceux qui ont des animaux un peu plus exotiques : Banque de Sang des Animaux traite également les dons de sang des alpagas !
Un aimant à moustiques ?
Le moustique est une créature qui « emprunte » du sang depuis des millions d’années. Il se nourrit de nectar, mais les femelles ont besoin des protéines du sang pour produire des œufs. Cet ancien insecte a évolué pour répondre à plusieurs aspects de la biologie humaine – odeur, température de la peau et aussi… le groupe sanguin.
Une étude réalisée en 2004 a révélé que les moustiques se posaient sur les personnes de groupe sanguin O presque deux fois plus souvent que sur celles de groupe A, le groupe B se situant entre les deux.
On ne sait pas exactement pourquoi les moustiques ont cette préférence, mais si vous faites partie des 48 % de personnes de groupe sanguin O au Royaume-Uni, vous devriez peut-être investir dans un répulsif.
Adaptation
Du point de vue de l’évolution, les moustiques n’ont peut-être pas beaucoup changé depuis des millions d’années, mais ils ont entraîné des adaptations chez les humains.
Pour quelle raison ? La malaria. Les humains qui ont évolué dans des régions où le taux de malaria était élevé ont bénéficié d’une mutation génétique appelée drépanocytose. Ce gène modifie la forme des globules rouges en une forme de faucille, mais modifie également la chimie du sang.
Les scientifiques pensent maintenant que le gène protège contre le paludisme non pas en stoppant l’infection, mais en l’empêchant de s’installer après l’infection.
L’inconvénient du gène est que l’héritage de deux copies (une de chaque parent) entraîne la drépanocytose, une maladie douloureuse et potentiellement mortelle qui nécessite souvent des transfusions sanguines et un traitement hospitalier.
L’héritage d’une seule copie (transmise par un seul parent) du gène confère une protection contre le paludisme, mais sans la maladie ; on parle alors de trait drépanocytaire. Cet avantage explique la persistance du gène.
Le paludisme a toujours été plus répandu dans certaines régions d’Afrique, et la persistance du gène de la drépanocytose explique les taux élevés de drépanocytose chez les Noirs dans toutes les régions du monde.
Les patients ont besoin de transfusions sanguines régulières pour rester en bonne santé, mais cela signifie également que les dons doivent provenir de donneurs ayant des antécédents génétiques similaires. On a donc besoin de plus en plus de donneurs de sang noirs.
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